RÉFLÉCHIR 
4 février 2022

En vivant de Jésus-Christ et comme Jésus-Christ

La Bonne nouvelle est le cœur de la prédication évangélique, c’est la mission de l’Église, des chrétiens. Et chaque année, au cœur du temps liturgique, la fête de Pâques est le grand rappel de ce fondement du christianisme : la résurrection !

« Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. »

Galates 2, 20 

« Nous sommes appelés à la vie de Dieu à travers la bouleversante expérience de la résurrection. »

Jean-Claude Peteytas, diacre vincentien 

« Le grand besoin de l’Église est d’avoir des hommes évangéliques qui travaillent à la purger, à l’illuminer et à l’unir à son divin Époux. »

Saint Vincent de Paul  

Après l’Ascension de Jésus et la descente de l’Esprit Saint sur les Apôtres, Pierre prononce son premier discours : « Hommes d’Israël, écoutez les paroles que voici. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous (…) Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. » (Actes des Apôtres 2, 22-24) C’est le kérygme, l’événement central de la foi chrétienne : Jésus le Christ a souffert la passion, il est mort et Dieu l’a ressuscité.

Le mystère pascal

Déjà, l’apôtre Paul disait aux Corinthiens : « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur (…) Mais non ! Le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, le premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. » (1 Corinthiens 15, 17-20)
Un temps de quarante jours, le Carême, est un chemin qui nous conduit à la victoire et la joie de Pâques. C’est un combat en nous et autour de nous. À chacun de lire et de méditer l’Évangile, de porter sa croix (jeûne, pénitence…) en vivant davantage l’Eucharistie, le sacrement de la confession, et en partageant avec nos frères par des actes et en vérité. Avec le Carême, nous devons reprendre conscience de la magnifique profession de foi de saint Paul :

« Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2, 20)

À la suite de Monsieur Vincent

Un jour, Vincent de Paul répond à un confrère ce qu’est le cœur de la spiritualité vincentienne : « Rappelez-vous, Monsieur, que nous vivons en Jésus-Christ par la mort de Jésus-Christ, et que nous devons mourir en Jésus-Christ par la mort de Jésus-Christ, et que nous devons mourir en Jésus-Christ par la vie de Jésus-Christ, et que pour mourir comme Jésus-Christ, il faut vivre comme Jésus-Christ. »
Pour Monsieur Vincent, le Christ est notre modèle et c’est avec lui que notre vie se déroule selon le mystère pascal, nous qui voulons être ses disciples et ses amis. Car ce que nous appelons le mystère pascal, c’est tout simplement notre vie humaine, avec ses hauts et ses bas et qui, un jour, se transforme en un passage vers l’éternité de l’amour. Vincentiens, nous avons à être d’authentiques témoins de ce qui est le pourquoi même de la vie : l’amour miséricordieux de notre Père.

Être apôtre
de la résurrection

Nous sommes appelés à la vie de Dieu à travers la bouleversante expérience de la résurrection. Vincent de Paul a médité la résurrection. Il en parle souvent en des circonstances fort variées. Il nous rappelle qu’elle fait partie de l’œuvre de la rédemption.

Ainsi, le 23 juillet 1654, il s’adresse à quatre Filles de la Charité envoyées à Sedan soigner les blessés de la guerre : « Vous allez en ce lieu pour faire ce que notre Seigneur a fait sur terre. Il est venu pour réparer ce que Adam avait détruit… Notre Seigneur nous exempte de la mort éternelle par sa grâce, et par sa résurrection, il donne la vie à nos corps, car dans la Sainte Communion, nous recevons le germe de la résurrection. » Et pour saint Vincent, les fruits que nous recevons de sa résurrection sont l’espérance et la foi. Pour lui, le mystère pascal nous demande d’accepter la mortification. Il s’exprime ainsi : « Nous devons couper incessamment avec le couteau de la mortification les mauvaises productions de la nature gâtée, qui ne se lasse jamais de pousser des branches de sa corruption, afin qu’elles n’empêchent Jésus-Christ, qui est comparé au cep de la vigne et qui nous compare aux sarments, de nous faire fructifier abondamment dans la pratique des saintes vertus. » Monsieur Vincent a une phrase célèbre qui est bel et bien d’actualité en notre temps : « Le grand besoin de l’Église est d’avoir des hommes évangéliques qui travaillent à la purger, à l’illuminer et à l’unir à son divin Époux. » Chaque jour, dans le monde, l’amour est écrasé. Des hommes souffrent. Vincentiens, nous devons semer ce message de la résurrection. Le tombeau est vide, c’est le voile qui se déchire, c’est l’ordre nouveau, le règne de l’amour. Sur toutes les avenues d’Emmaüs, nous devons révéler les Écritures en nous montrant « amis pour aimer ». Ainsi, nous manifesterons les rayons de la résurrection qui est à l’œuvre, jour après jour, « en vivant en Jésus-Christ et comme Jésus-Christ » dans l’attente de la transfiguration de toute l’humanité.

Jean-Claude Peteytas, diacre vincentien 

Après l’Ascension de Jésus et la descente de l’Esprit Saint sur les Apôtres, Pierre prononce son premier discours : « Hommes d’Israël, écoutez les paroles que voici. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous (…) Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. » (Actes des Apôtres 2, 22-24) C’est le kérygme, l’événement central de la foi chrétienne : Jésus le Christ a souffert la passion, il est mort et Dieu l’a ressuscité.

Le mystère pascal

Déjà, l’apôtre Paul disait aux Corinthiens : « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur (…) Mais non ! Le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, le premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. » (1 Corinthiens 15, 17-20)Un temps de quarante jours, le Carême, est un chemin qui nous conduit à la victoire et la joie de Pâques. C’est un combat en nous et autour de nous. À chacun de lire et de méditer l’Évangile, de porter sa croix (jeûne, pénitence…) en vivant davantage l’Eucharistie, le sacrement de la confession, et en partageant avec nos frères par des actes et en vérité. Avec le Carême, nous devons reprendre conscience de la magnifique profession de foi de saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. »
(Galates 2, 20)

À la suite de Monsieur Vincent

Un jour, Vincent de Paul répond à un confrère ce qu’est le cœur de la spiritualité vincentienne : « Rappelez-vous, Monsieur, que nous vivons en Jésus-Christ par la mort de Jésus-Christ, et que nous devons mourir en Jésus-Christ par la mort de Jésus-Christ, et que nous devons mourir en Jésus-Christ par la vie de Jésus-Christ, et que pour mourir comme Jésus-Christ, il faut vivre comme Jésus-Christ. »Pour Monsieur Vincent, le Christ est notre modèle et c’est avec lui que notre vie se déroule selon le mystère pascal, nous qui voulons être ses disciples et ses amis. Car ce que nous appelons le mystère pascal, c’est tout simplement notre vie humaine, avec ses hauts et ses bas et qui, un jour, se transforme en un passage vers l’éternité de l’amour. Vincentiens, nous avons à être d’authentiques témoins de ce qui est le pourquoi même de la vie : l’amour miséricordieux de notre Père.

Être apôtre
de la résurrection

Nous sommes appelés à la vie de Dieu à travers la bouleversante expérience de la résurrection. Vincent de Paul a médité la résurrection. Il en parle souvent en des circonstances fort variées. Il nous rappelle qu’elle fait partie de l’œuvre de la rédemption. Ainsi, le 23 juillet 1654, il s’adresse à quatre Filles de la Charité envoyées à Sedan soigner les blessés de la guerre : « Vous allez en ce lieu pour faire ce que notre Seigneur a fait sur terre. Il est venu pour réparer ce que Adam avait détruit… Notre Seigneur nous exempte de la mort éternelle par sa grâce, et par sa résurrection, il donne la vie à nos corps, car dans la Sainte Communion, nous recevons le germe de la résurrection. » Et pour saint Vincent, les fruits que nous recevons de sa résurrection sont l’espérance et la foi. Pour lui, le mystère pascal nous demande d’accepter la mortification. Il s’exprime ainsi : « Nous devons couper incessamment avec le couteau de la mortification les mauvaises productions de la nature gâtée, qui ne se lasse jamais de pousser des branches de sa corruption, afin qu’elles n’empêchent Jésus-Christ, qui est comparé au cep de la vigne et qui nous compare aux sarments, de nous faire fructifier abondamment dans la pratique des saintes vertus. » Monsieur Vincent a une phrase célèbre qui est bel et bien d’actualité en notre temps : « Le grand besoin de l’Église est d’avoir des hommes évangéliques qui travaillent à la purger, à l’illuminer et à l’unir à son divin Époux. »Chaque jour, dans le monde, l’amour est écrasé. Des hommes souffrent. Vincentiens, nous devons semer ce message de la résurrection. Le tombeau est vide, c’est le voile qui se déchire, c’est l’ordre nouveau, le règne de l’amour. Sur toutes les avenues d’Emmaüs, nous devons révéler les Écritures en nous montrant « amis pour aimer ».Ainsi, nous manifesterons les rayons de la résurrection qui est à l’œuvre, jour après jour, « en vivant en Jésus-Christ et comme Jésus-Christ » dans l’attente de la transfiguration de toute l’humanité.

 

Jean-Claude Peteytas, diacre vincentien 

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