
La spirale négative
de la précarité
Crises économiques
→ Hausse de la montée
du chômage et développement
de nouvelles formes d’emplois
précaires
Vulnérabilité des jeunes
→ phénomène de « bizutage social »

→ choix entre se nourrir
ou se soigner, absence de loisirs
Perte de liens sociaux
→ Décrochage, désespérance,
errance voire violence
La spirale positive
de la précarité

→ Accueillir le jeune « là où il en est » et l’inscrire dans une dynamique positive d’insertion
Instauration d’une relation d’aide basée sur
la bienveillance, l’empathie et la confiance réciproque
→ Proposer des activités culturelles
ou professionnalisantes
Développer estime de soi, savoir-faire et savoir-être
→ Faire découvrir au jeune
ses talents et l’aider à formuler un projet de vie réaliste
UN DÉFAITISME QUI N’EST PAS DÉNUÉ D’ESPOIR
n’est cependant pas dénué d’espoir : confiants dans leurs propres capacités à changer le monde, ils soulignent une « nécessité vitale de définir le sens de leur vie. » L’étude « Que du bonheur », réalisée par Domplus et Génération Cobayes en 2016 auprès de 55 000 répondants entre 18 et 35 ans, dont des jeunes bénévoles de la Croix-Rouge française, montre que « 82 % se disent heureux et 83 % sont
volontaires pour dessiner ensemble un avenir plus égalitaire. » Selon les jeunes interrogés, les sources du bonheur sont par ordre d’importance : « la bonne santé, l’amour, la famille et les amis, mais aussi un travail qui rend heureux, une sexualité épanouie et une vie spirituelle. »
(D’après le Pacte pour la santé globale des jeunes. Rapport 2017 de la Croix-Rouge française)
MICRO-TROTTOIR
BORIS,
jeune professionnel à Clermont-Ferrand (63)
« Je suis arrivé de Côte d’Ivoire en 2015 dans des conditions précaires, sans connaître personne. J’ai traversé le Maroc, l’Espagne. J’ai connu la vie des camps de réfugiés. Pris en charge comme mineur isolé par l’aide sociale à l’enfance, j’ai décroché un stage dans un métier que je ne connaissais pas, mais que j’ai accepté car je voulais m’en sortir. En visitant Notre-Dame du Port à Clermont-Ferrand, j’ai assisté à un baptême et cela m’a touché. J’ai demandé à être baptisé à mon tour et mon accompagnateur est devenu mon bailleur ! J’ai reçu beaucoup de grâces de Dieu dans mon parcours. Aujourd’hui, je suis diplômé d’un CAP de solier-moquettiste, j’ai décroché un CDI dans l’entreprise qui m’a formé et j’ai pu devenir propriétaire de mon logement. J’aurai la nationalité française l’année prochaine. »
CLAIRE,
étudiante en pharmacie et présidente de la Conférence jeunes de Dijon (21)
« Nous travaillons sur le campus de Dijon en lien avec les partenaires sociaux. La majeure partie des jeunes que nous accompagnons sont des étudiants étrangers. Nous leur apportons une aide administrative, leur distribuons des colis alimentaires et suivons personnellement les personnes isolées. Nous ne pouvons pas vivre de manière solitaire, nous sommes amenés à vivre avec les autres et pour les autres. Les personnes seules vivent de grandes difficultés. Aller à leur rencontre nous apporte énormément et s’avère très enrichissant sur le plan culturel. Dans un contexte de diminutions des aides, à nous de nous serrer les coudes ! »
DAMIEN,
jeune professionnel à Clermont-Ferrand (63)
En arrivant dans l’association, il y a douze ans, je n’étais pas convaincue de la nécessité de me former… Aujourd’hui, j’anime moi-même des modules et incite fortement les bénévoles à suivre au moins deux formations par an – règle que j’applique pour mon propre compte. J’ai envie d’approfondir certains sujets, et d’en découvrir d’autres qui ne m’intéressaient pas au début. Le partage des expériences est précieux. Notre bénévolat a tout à y gagner !
CHRISTINE,
bénévole au Rocher
des Mureaux (78).
Pour m’aider à animer des ateliers de français auprès des femmes des cités, le Rocher m’a aiguillée vers les formations dispensées par le RADYA (Réseau des Acteurs de la Dynamique des Ateliers Sociaux Linguistiques.) Ces dernières me permettent d’être au plus près des besoins des personnes accompagnées, pour les rendre autonomes au quotidien (auprès des administrations, des écoles de leurs enfants…). Elles renforcent l’efficacité de ma mission. J’en ressors toujours enrichie.
SUITE DU DOSSIER "LES JEUNES ET LA PRÉCARITÉ : UN DÉFI À RELEVER"
Semons dans leur cœur l’espérance
D’abord éducateur aux Apprentis d’Auteuil, directeur depuis 2002, Daniel Fasquelle témoigne de son expérience auprès des jeunes en difficulté.
Les jeunes et la précarité : Un défi à relever
Ils ont la vie devant eux et pourtant… Une partie de la jeune génération ne croit plus en l’avenir. Frappée de plein fouet par les crises et mutations de notre société, cette jeunesse-là, éperdue, connaît un phénomène de précarité particulièrement préoccupant…