
Vincentiens, votre engagement est remarquable
Une vocation spécifique
Foi, espérance et charité. Ces vertus théologales constituent les piliers de la règle vincentienne : « La vocation des membres de la Société, dénommés Vincentiens, est de suivre le Christ en servant ceux qui sont dans le besoin et de porter ainsi témoignage de son amour libérateur plein de tendresse et de compassion (…) Le Vincentien sert dans l’espérance. » (article 1.2) En cas de fatigue ou de découragement, pour persévérer dans l’épreuve, le Vincentien sait puiser à la Source.
Une réactivité adaptée à la situation
Dès le début de la crise, la SSVP a lancé le journal Quarantaide pour partager quotidiennement les initiatives solidaires des Vincentiens qui se sont organisés en communiquant et en établissant une juste répartition des tâches, en dédiant les aînés à l’entretien des relations par courrier ou téléphone, et en mobilisant les jeunes en nombre sur le terrain.
Une anticipation de « l’après »
Un groupe de travail au sein de la SSVP a été créé afin de relire cette période particulière et d’en tirer tous les enseignements nécessaires.
Un engagement fort
« Notre spécificité, c’est notre conviction, cette petite flamme en plus qui fait de nous les petits bras musclés du Seigneur. C’est ce qui nous anime le plus et nous différencie peut-être des autres associations. » témoigne Chantal Luchart. Votre engagement est profond et vous permet de vous mobiliser même en cas de difficultés. « Les confrères montrent leur dévouement par un contact de personne à personne. » Puisque distanciation physique ne signifie pas distanciation sociale, les Vincentiens ont rivalisé d’imagination pour maintenir le lien.
Une subsidiarité
Ce principe favorise la créativité et la proximité des actions. Sur le terrain, vous connaissez déjà les besoins et les partenaires. L’autonomie et la souplesse des Conférences permettent une plus grande adaptabilité pour répondre aux besoins.
Une réputation
Votre sens de l’engagement et votre expertise font de vous des partenaires sur lesquels les collectivités, paroisses et structures sociales peuvent s’appuyer efficacement.
MICRO-TROTTOIR
François Auffray,
adjoint de direction de la Fraternité régionale Auvergne-Rhône-Alpes des Petits Frères des Pauvres
Ingénieur en aéronautique, j’ai fait une brillante carrière professionnelle : j’ai été un golden boy. C’est mon divorce, après 26 ans de mariage, qui m’a fait plonger. Croyez-moi, la descente aux enfers est très rapide… Je me suis retrouvé à la rue.
Aujourd’hui, grâce à l’Ordre de Malte, je suis hébergé sur une péniche, le Fleuron Saint-Michel, où je cohabite avec une vingtaine de personnes de nationalités différentes. La stabilité du logement est indispensable pour redécoller. Je suis en train de créer une société.
Mes moteurs ? L’écoute, le sourire, la foi : la vie est belle, elle continue.
Claude Frische,
diacre permanent à Chartres
Le coronavirus met à l’épreuve notre capacité d’adaptation au confinement pour soulager les solitudes. C’est un peu la communion des saints que nous expérimentons, reliés les uns aux autres par un lien invisible mais bien concret, gonflé d’amour et de solidarité. Nous pouvons rendre grâce à Dieu de nous permettre d’espérer au-delà de ce qui ne se voit pas et de ce que nous ne pouvons pas toucher. Et c’est dans cette situation que nous continuons, à la suite du Christ, de nous porter au secours des plus pauvres.
Marylène Millet,
adjointe de direction dans un EHPAD (Maison Thérèse Couderc) et Vincentienne à la Conférence Marcellin Champagnat (Saint-Genis-Laval dans le Rhône)
Le confinement est très dur à vivre pour les résidents en EHPAD. En réfléchissant avec ma fille scoute, et parce qu’elle cherchait avec les autres chefs de la troupe à lancer des défis aux jeunes, nous avons imaginé l’action « Je reste chez moi, je pense à toi » en proposant aux jeunes scouts d’écrire une lettre ou un poème à une personne âgée de la maison Thérèse-Couderc. Cette initiative leur a fait grand plaisir. La crise sanitaire aura permis un grand focus sur ces personnes vulnérables, et nous espérons que davantage de personnes se mobiliseront à l’avenir pour lutter contre l’isolement de nos aînés
Adrianne Canzano,
bénévole pour la première fois à Saint-Étienne
Depuis longtemps, je réfléchissais à m’engager dans le bénévolat. J’avais envie de me rendre utile, mais on court toujours après le temps ! Pendant cette crise, je ne me voyais pas rester sans rien faire alors que de nombreuses personnes se mobilisaient. J’ai donc rejoint une Conférence de la Société de Saint-Vincent-de-Paul pour aider à la préparation et distribution de colis alimentaires. Faire quelque chose pour aider les gens, c’est gratifiant et ça donne du sens. Cet échange me fait grandir et me fait comprendre la richesse de l’acte de donner et de recevoir.
SUITE DU DOSSIER "PANDÉMIE : ÊTRE PRÉSENTS, TOUT SIMPLEMENT "
Un CCAS en Alsace : « La conférence de Saint-Vincent-de-Paul est notre principal partenaire associatif »
Située dans la banlieue de Mulhouse, Riedisheim compte plus de 12 000 habitants. Martine Fournier, responsable du Centre Communal d’Action Sociale, et son élue Patricia Bohn, adjointe en charge des affaires sociales, de la solidarité et du logement, nous présentent les actions menées au cours de cette période de crise.
Pandémie : être présents, tout simplement
Le thème de la campagne nationale de la SSVP s’est confirmé, malgré une situation inédite.